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La dyspraxie verbale

La dyspraxie verbale, c’est quoi ?

Pour la majorité d’entre nous, parler semble tout à fait facile et naturel. Pourtant, derrière cet acte anodin se cache toute une série de mécanismes précis et savamment articulés les uns aux autres. Prononcer un son revient à mettre en marche une grosse machine faite de trois systèmes : l’articulatoire, le perceptif et l’acoustique.

Dans le cas d’une dyspraxie verbale (à distinguer d’autres formes de dyspraxie), c’est l’aspect articulatoire qui est touché, la synchronisation du mouvement des lèvres, du souffle, des cordes vocales… étant bouleversée. L’enfant touché semble ne pas parvenir à donner les bonnes instructions à son corps pour émettre un son.

L’enfant s’exprime donc moins facilement et moins clairement et ne développe pas ses capacités de prononciation au même rythme que les autres enfants.

Quelles sont les causes de la dyspraxie ?

La dyspraxie verbale est un trouble neurologique qui touche un à deux enfants sur mille. Plus fréquent chez les garçons que chez les filles, la dyspraxie, trouble moteur, est présente dès la naissance et ne dépend ni du tonus des muscles ni d’un manque de stimulation de la part de l’enfant et se transmettrait génétiquement.

Quels sont les troubles associés à la dyspraxie ?

Le trouble dyspraxique verbal se matérialise principalement de trois façons :

  • L’enfant rencontre tout d’abord des difficultés de prononciation. En effet, l’articulation requérant de très nombreux efforts, l’enfant ne parvient souvent pas à reproduire les sons et les mots de la même façon et peine à prononcer correctement consonnes et voyelles. De plus, les mots composés de plusieurs syllabes, requérant de programmer plusieurs « façons de dire les sons », représentent un réel obstacle. Plus les mots sont longs, plus ils sont difficiles à prononcer. Enfin, l’enfant dyspraxique rencontre de réelles lacunes dans l’imitation et la répétition de mots à la demande. Il peine donc à s’exercer pour s’améliorer, ce qui ralentit énormément son apprentissage.
  • Un enfant souffrant de dyspraxie verbale peut également présenter des troubles qui ne touchent pas directement la parole, mais bien la mobilité des muscles de la bouche. Cette défaillance de la bouche et de la langue entraîne donc des difficultés à déglutir, à sucer, à respirer, à effectuer une grimace… Cela peut également se manifester par une salivation excessive pendant la prise de parole, par exemple.
  • La troisième catégorie de troubles, qui n’est en fait qu’une conséquence des deux précédentes, est celle des frustrations que subit l’enfant dans ses relations. Les difficultés à communiquer, à apprendre, à comprendre et à se faire comprendre poussent l’enfant à s’isoler. Évitant autant que possible les situations qui l’amènent à prendre la parole, l’enfant se montre timide et peu confiant

Quels sont les symptômes de la dyspraxie verbale ?

Les signes d’une dyspraxie peuvent se manifester dès le plus jeune âge.

À partir de 10 à 15 mois, le parent peut observer chez l’enfant souffrant de troubles de la dyspraxie verbale des problèmes de succion, notamment lors de l’allaitement, ou des difficultés à passer de la nourriture liquide à la nourriture solide, de salivation excessive, ou des difficultés à émettre des sons.

De 15 mois à 2 ans, l’enfant ne prononce encore que très peu, voire pas du tout, de mots, n’émet que des sons et salive toujours beaucoup.

À partir de 2 ans, et ce durant toute sa scolarité, l’enfant simplifie au maximum les mots qu’il emploie et commet de nombreuses erreurs (prononciation des voyelles, omission des consonnes, erreurs d’articulation…). Il se heurte à de grosses difficultés dans l’élaboration des mouvements articulatoires et dans la répétition de mots et ne parvient pas à communiquer avec son entourage.

Que faire en cas de suspicion de dyspraxie ?

Bien qu’avant 3 ans, il ne soit pas aisé de déceler de manière certaine un trouble dyspraxique, chaque enfant évoluant à son rythme, il est important de réagir vite et de consulter un orthophoniste au moindre doute. Outre le diagnostic, la mission de l’orthophoniste sera d’aider l’enfant à communiquer selon d’autres modalités afin de ne pas le décourager et d’éviter qu’il se renferme sur lui-même.

Un diagnostic complexe établir

La dyspraxie reste une pathologie encore méconnue d’après le docteur Caroline Huron. Le nombre de publications scientifiques recensé dans le domaine des pathologies neurodéveloppementales montre que la dyspraxie (toutes formes confondues) est  largement moins étudiée que l’autisme ou les troubles de l’attention. 

Si certaines pathologies peuvent être diagnostiquées au travers d’une simple prise de sang, ce n’est pas le cas pour la dyspraxie verbale qui requière une batterie de tests de plusieurs mois avant d’obtenir le diagnostique. Il est donc important de veiller à ce que l’orthophoniste que vous consulterez soit formée en la matière.

La dyspraxie en Belgique

Recensement : En Belgique, tout comme en France, aucun recensement de la dyspraxie n’a encore été réalisé. Cependant, une étude épidémiologique menée dans d’autres pays tels que la Suède, le Niger, Singapour, la Grande-Bretagne et l’Australie montre un taux de prévalence allant de 1,8 à 18% selon les tranches d’âges investiguées.

Prise en charge : Contrairement à nos voisins Français chez qui la dyspraxie est reconnue comme handicap depuis 2005, l’Inami ne l’a toujours pas reconnue en tant que telle en Belgique. Cette non reconnaissance pose problème dans la prise en charge des frais médicaux de ces enfants pour qui les séances d’ergothérapie, les ordinateurs ou les logiciels spécialisés ne sont pas remboursés. De même en terme d’accompagnement scolaire, trop peu d’actions sont menées afin de garantir une scolarité adaptée à ces enfants.

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