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Le guide de l’enseignement – 6 : Comment choisir l’école de mon enfant ?

 

Cette question semble indispensable. Même si les écoles ont des missions communes, nous avons exprimé des différences qui peuvent vous séduire ou vous rebuter. Mais même s’il vaut mieux ne pas choisir une école au hasard, il n’existe cependant pas de classement des écoles, ni une liste de critères qui donnent l’école parfaite, et cela pour au moins deux raisons :

  • la liste exhaustive de critères n’existe pas. Il est bien sûr possible d’expliquer une grande partie de la réussite des élèves, et donc aussi une partie des qualités des écoles, mais actuellement personne ne connaît tous les ingrédients, et encore moins leur dosage pour réaliser l’école « parfaite ».
  • Qu’est-ce que l’école parfaite ? Pour certains c’est celle qui prépare le mieux leur enfant pour leur futur métier, pour d’autres c’est celle qui lui permet de devenir un adulte qui pourra vivre avec les autres, pour d’autres encore ce sera celle qui prolongera sans aucune rupture l’éducation donnée à la maison… L’école parfaite aux yeux de tous n’existe donc pas.

La liberté de choix des parents, les différents réseaux et l’autonomie laissée aux écoles sont les éléments qui permettent aux parents d’en trouver une qui leur convienne… et les y obligent. La responsabilité du choix de l’école est à la fois une liberté et une pression. Les parents doivent s’engager avec une école pour la scolarité de leur enfant, comme les écoles doivent convenir à un minimum de parents pour pouvoir exister. On comprend donc qu’elles ne soient pas uniformes puisque les attentes des parents ne le sont pas.

Alors vous, parents, comment allez-vous faire pour choisir « votre » école ?

Peut-être avez-vous confiance en celle de votre rue, votre quartier, votre village. Vous y avez d’ailleurs déjà quelques contacts, vous connaissez une enseignante, le petit copain de votre enfant va y aller… et vous vous y sentez bien. Cela vous semble donc logique de choisir celle-là.
Mais pour ceux qui ont quelques doutes ou ceux qui n’ont pas encore la moindre relation avec l’école, voici une liste de questions pour guider votre recherche.

 

Mon enfant doit-il aller dans un enseignement spécialisé ?

Dans la plus grande majorité des cas, les enfants ayant une déficience qui n’apparaît pas comme un handicap lourd et directement observable peuvent suivre un enseignement dans une école maternelle ordinaire, les orientations dans le spécialisé pouvant se faire plus tard, parfois après les premières années du primaire. Cette question se pose donc peu en début de scolarité, et les enseignants ainsi que le Centre PMS pourront vous guider plus tard dans ce choix.

Les valeurs véhiculées ont-elles beaucoup d’importance ?

Les valeurs ne sont pas diamétralement opposées, mais si vous estimez que les quelques points qui diffèrent sont importants, la lecture des projets éducatifs vous permettra de choisir ce qui vous convient le mieux.

Les méthodologies actives sont-elles une priorité absolue ou les écoles « ordinaires » me conviennent-elles ?

Si cette question est importante, lisez avec attention le projet pédagogique.

Les choix méthodologiques « au jour le jour » me conviennent-ils ?

Vous ne concevez pas d’enseignement sans devoir à la maison ou au contraire vous jugez que les devoirs sont une intrusion dans le temps familial ? Qu’en est-il de cette école ? Allez-vous pouvoir vous entendre avec une équipe éducative qui ne fait pas de dictées hebdomadaires ou une école qui impose un cahier d’écriture à compléter tous les jours ?

Comment sont composées les classes ?

Les élèves sont-ils groupés par années, par cycles ? Des élèves de plus de deux années sont-ils dans une même classe ? Les élèves sont-ils dans des classes de niveaux, les forts sont-ils distingués des faibles ? Où ira votre enfant s’il a des difficultés ou si vous jugez qu’il a des grandes « facilités » ? Êtes-vous d’accord avec cette distinction ou, à l’inverse, préférez-vous un traitement totalement indifférencié des élèves ?

Pouvez-vous aller loin géographiquement ?

Les enfants vont à l’école 182 jours sur l’année. Comment combiner ces déplacements avec ceux de votre (vos) emploi(s) ? Est-ce sur le chemin ? Quelqu’un (voisin, ami, famille….) peut-il aller chercher vos enfants dans cette école ? Vos enfants passeront-ils plus de 20 minutes dans le bus tous les jours dès leurs 6 ans ?

Quelles sont les facilités de garderie et de repas ?

Comment allez-vous concilier votre vie et celle de l’enfant, et donc vos horaires et les siens ? Y a-t-il des facilités, ou du moins des possibilités qui conviennent ? Pourra-t-il manger chaud à midi ? Est-ce que la garderie commence/finit à une heure qui vous permet d’aller travailler ?

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Y a-t-il une plaine de jeux à l’école ?

Trouvez-vous que cela est important ou au contraire dangereux, ou moins important que la pédagogie? Vous qui vivez loin d’espaces verts, trouvez-vous que cette école apporte, sans frais ni temps investi, la dose nécessaire d’extérieur ? Ou au contraire, vu votre jardin et ses deux balançoires, cette plaine semble superflue.

Y aura-t-il des frais durant l’année (voyage, excursion, abonnement à une revue éducative, animation théâtrale…) ?

Vous trouverez dans ce livre des informations sur le coût de la scolarité, mais certaines écoles ont des demandes supplémentaires, qu’elles doivent présenter au début de l’année. Et d’autres qui arrivent souvent en cours. Les assumerez-vous car c’est essentiel pour un enseignement de qualité ou trouvez-vous que c’est inutile voire inacceptable ?

Y aura-t-il des activités auxquelles les parents seront invités ?

Si oui, aurez-vous le temps d’y aller ? Est-ce obligatoire ? Voulez-vous découvrir les autres parents et montrer l’importance que vous donnez à la scolarité ? Au contraire, jugez-vous que ce n’est pas la place des parents et que ce temps pourrait être mieux utilisé par vous, les enseignants et les élèves ?

Y a-t-il une association de parents et un conseil de participation ?

Que font-ils ? Pouvez-vous y adhérer, participer ? Peut-on les rencontrer ?

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Que se passera-t-il si mon enfant a des difficultés ?

Existe-t-il des procédures d’accompagnement dans l’école ? Devrez-vous faire appel à un professeur particulier ? Comment réagirez-vous à cette solution ? En avez-vous les moyens ? Avez-vous assez de temps ? Trouvez-vous que c’est votre rôle de pallier ces difficultés ?

Quelles impressions me laisse l’équipe éducative ?

Après avoir discuté avec le directeur ou la directrice, en ayant rencontré ou aperçu les enseignants, quelles impressions avez-vous ? Demandez à les rencontrer, même brièvement.

Qu’en pensent les autres parents ?

Si vous souhaitez avoir un indicateur d’efficacité, vous pouvez aussi questionner les parents dont les enfants sont passés par cet établissement et qui sont en secondaire, afin de savoir comment ils se débrouillent dans la suite de leur parcours avec le bagage reçu dans cette école fondamentale.

Est-ce que cela l’oriente vers une école secondaire ?

Depuis la mise en place du décret « inscription », puis « mixité », la médiatisation du choix d’une école secondaire prend une place importante dans le choix de l’école primaire. En effet, fréquenter une école primaire donne parfois une facilité pour être inscrit dans une école secondaire proche. Si l’entrée dans le secondaire vous tracasse déjà, posez la question à la direction de l’école qui saura le mieux vous répondre, en gardant à l’esprit que d’ici 8-9 ans, les règles d’inscription auront peut-être changé et donc c’est sans certitude. Si cela ne vous inquiète pas encore, alors oubliez cette question.

 

Et si je n’avais qu’une seule question à poser ?

En dehors des aspects organisationnels que sont les horaires, repas, garderies, etc. qui seront peut-être des déterminants « faute de pouvoir faire autrement », une des questions les plus importantes tournera autour de la réussite ou non de l’élève. C’est sans doute lorsque l’élève est perçu en difficulté, proche du décrochage ou du redoublement que les parents se sentent le plus majoritairement sensibilisés, ce qui se comprend.

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Alors tout comme lorsque vous achetez une voiture ou un appareil électroménager, vous voulez savoir quelles sont les garanties en cas de dysfonctionnement, dans le choix d’une école si vous ne devez poser qu’une seule question, anticipez et demandez : Que se passera-t-il si mon enfant est en difficulté ? Comment l’école fait-elle pour détecter ces difficultés ? Comment va-t-elle réagir ? Sera-t-on à la recherche d’une excuse (parent, famille, élève, enseignant) ou à la recherche d’un moyen d’agir ? Ce moyen existe-il au sein de l’école ou vous demandera-t-on d’intervenir ? Devrez-vous trouver un professeur particulier ou des heures de suivi individuel sont-elles prévues ? Pourrez-vous ou devrez-vous prendre part au redressement de la situation ? Votre enfant sera-t-il regroupé avec d’autres élèves en difficulté ou restera-t-il avec ses copains ? Et si mon enfant est le seul en difficulté au milieu d’élèves à la réussite brillante ? Le redoublement est-il la solution préconisée ou l’extrême recours ? … Comment acceptez-vous les réponses données ?
N’ayez pas peur de poser cette question avant l’inscription, de demander un exemple concret à votre interlocuteur, qu’il soit le directeur, un enseignant ou un parent qui a connu cette situation. Si dans plusieurs mois ou années, votre enfant est en difficulté et que les moyens mis en œuvre par l’école ne vous conviennent pas, vous courrez le risque de voir le redoublement arriver trop vite pour pouvoir sauver votre enfant de cette « solution » aux effets néfastes. Sa réussite scolaire mérite les quinze minutes, et l’impertinence aux yeux de certains, de cette question.

 

Poser ces questions à la direction donnera l’occasion à cette personne de vous expliquer, parfois avec d’autres parents, les choix pédagogiques et méthodologiques de l’école, ainsi que des exemples très concrets pour illustrer son fonctionnement. Toutefois leur seul avis peut vous sembler insuffisant.

Vous savez peut-être que certains guides honnêtes de la restauration proposent pour choisir un bon restaurant de ne pas se limiter à leurs avis, mais de prendre aussi conseil auprès de vos amis qui vont parfois au restaurant. Ces amis vous connaissent aussi et peuvent ajuster leurs conseils. Le choix d’une école étant sans conteste plus important que celui d’un restaurant, vous devez prendre les renseignements auprès de différentes personnes. La direction n’est donc pas la seule à pouvoir donner des réponses. Vous pouvez aussi utiliser votre propre vision de l’école extérieure sur ses aménagements, sur la sécurité environnante (présence de ralentisseurs, d’un parking « minute », d’agents lors des entrées et sorties…) et l’avis des autres parents qui fréquentent l’école. Les connaissez-vous ? Pouvez-vous les interroger ? Le courant passe-t-il ? Comment se sentent leurs enfants ? Votre enfant en connaît-il via la crèche, le parc, le voisinage, une gardienne, etc. ? Quelles relations ont-ils avec l’école ?

 

Peut-on avoir une idée du « rendement » des écoles ?

Chaque année certains élèves participent à une évaluation externe, réalisée par une équipe d’enseignants, d’inspecteurs, de chargés de mission et d’universitaires afin de donner un baromètre des performances scolaires, au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, comme cela se fait au niveau international avec PISA dans le secondaire, entre autres.

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Les médias sortent toujours une information sur ce sujet. La tentation est grande donc de se dire que ce sont ces scores qui pourraient être le déterminant du choix de l’école. Toutefois les résultats qui sont donnés pour chaque établissement participant à sa direction pour permettre les réajustements ne peuvent être dévoilés. Plusieurs raisons justifient cela.

  • Toutes les écoles ne reçoivent pas de résultats puisque l’évaluation se fait sur un échantillon.
  • Que se passera-t-il pour les écoles qui ont les plus mauvais résultats ? Seront-elles désertées ? Où iront alors les élèves ? Quelle école acceptera ces « boulets » au risque de voir « baisser sa moyenne » ?
  • Les résultats ne prennent pas en compte le public scolarisé. Il se peut que les élèves d’un public favorisé réussissent mieux qu’un public défavorisé mais que dans le second cas, le travail des enseignants ait été plus performant vu leurs conditions de travail.
  • Si une école a de grosses difficultés, ce n’est pas aux parents de faire la loi, mais bien à l’inspection et à l’administration de l’enseignement. Celles-ci ont les résultats des écoles et les utilisent pour remédier au mieux aux difficultés soulevées dans certains cas.
  • En imaginant que les écoles fassent connaître leurs résultats, ces présentations seraient sans doute suffisamment alambiquées pour que chaque école se trouve des données intéressantes et cela perdrait encore plus les parents dans une jungle de chiffres, réduisant de manière sèche l’école à des nombres qui perturberaient plus encore les informations.
  • Enfin sachez qu’il est interdit à la direction de l’école de vous montrer ses résultats à une évaluation externe.

Si vous les demandez et que vous obtenez cette information qui doit demeurer confidentielle, vous en saurez bien plus sur le fonctionnement de l’école que sur ses résultats.

Notons pour terminer que dans le domaine scolaire comme dans d’autres les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour l’avenir

 

Personne ne peut garantir la réussite de votre enfant, non pas que ce soit aléatoire, mais plutôt extrêmement complexe étant donné le nombre de facteurs en jeu dans la réussite scolaire.

La plus grande garantie que vous pouvez donner est celle de votre propre engagement. Si vous êtes disposés et prêts à vous investir dans la scolarité de votre enfant, ce qui aura toujours un effet bénéfique sur ses résultats, cherchez donc une école avec laquelle vous pouvez collaborer, en partageant sa vision de l’enseignement. Cela signifie que l’équipe vous laisse une bonne impression, et que vous semblez être en accord et pouvez être partie prenante du développement de cet élève qu’est votre enfant. Dans le chapitre : Quelle place prendre en tant que parent ? vous trouverez quelques pistes et éléments concrets pour réussir votre engagement parental.

 

Peut-on changer d’école ?

Si l’on se trouve dans une situation périlleuse, compliquée, invivable même … Peut-on recommencer d’un meilleur pied dans un autre établissement ?

Oui, et non. En tout cas pas n’importe quand ni sous n’importe quelles conditions.

Avant le 15 septembre, l’enfant peut changer chaque année tant qu’il est en maternelle.
Vous pouvez changer comme vous le désirez lors du passage de maternelle à primaire.
Une fois en primaire il peut changer jusqu’au 15 septembre, mais pas au sein d’un même cycle. Donc cela est possible en première, troisième et cinquième année.
Il existe des circonstances exceptionnelles :

  • le passage d’un élève d’une école à régime d’externat vers un pensionnat et vice-versa ;
  • le changement répondant à une mesure de placement prise par un magistrat ou par le service d’aide à la jeunesse ou celui de protection de la jeunesse ;
  • la suppression du restaurant ou de la cantine scolaire, d’un service de transport gratuit ou non, ou des garderies du matin et/ou du soir, pour autant que l’élève bénéficiait de l’un de ces services et que la nouvelle école lui offre ledit service ;
  • le changement de domicile ou d’hébergement dans le cas d’une séparation des parents ;
  • l’accueil de l’élève, sur l’initiative des parents, dans une autre famille ou dans un centre, pour raison de maladie, de voyage ou de séparation des parents ;
  • l’impossibilité pour la personne assurant effectivement et seule l’hébergement de l’élève de le maintenir dans l’école choisie au départ, en raison de l’acceptation ou de la perte d’un emploi ;
  • l’exclusion définitive de l’élève d’un autre établissement ;
  • la non-organisation au sein de l’école de l’année d’études que doit fréquenter l’élève.

Ces circonstances, structurelles, sont, comme indiquées, assez exceptionnelles. Dans ce cas, le parent (ou le service d’aide à la jeunesse ou de protection de la jeunesse) qui peut prouver ces circonstances adresse une demande de changement à la direction de son école et celle-ci doit accepter directement. Dans ces cas, si plusieurs enfants de la même famille sont concernés, ils peuvent tous changer dès qu’un seul a été accepté.

Et dans les autres cas ?

Ils ne sont pas automatiques. Ils sont définis dans le décret comme « les cas où l’élève se trouve dans une situation de difficulté psychologique ou pédagogique telle qu’un changement d’établissement s’avère nécessaire. » Ces cas seront par exemple des situations de violence verbale ou physique, une raison médicale, des relations conflictuelles importantes entre l’élève et l’enseignant…

Ils sont alors traités avec la direction de l’école et l’inspection.

N’oubliez pas, avant d’engager une procédure, que la voie de la conciliation est toujours la moins coûteuse et que c’est celle qui donne les résultats les plus positifs.

La procédure de changement en cas de difficultés insurmontables

  1. Les parents remplissent un dossier présentant les faits reprochés et l’introduisent auprès de la direction de l’école.
  2. Le chef d’établissement rencontre les parents et donne un avis circonstancié de la situation.
  3. Si l’avis de la direction est favorable, le changement est autorisé.
  4. Si l’avis est défavorable, l’information est transmise rapidement (3 jours ouvrables après la demande des parents) à l’inspection pour information.
  5. L’inspection rencontre, dans les 10 jours ouvrables, les parents pour donner son avis. (Si cette rencontre n’est pas organisée dans ce délai, l’avis est alors favorable.)
  6. L’avis de l’inspection et de la direction sont sans délai transférés à l’administration de l’enseignement. C’est là que se prendra la décision, dans les 10 jours ouvrables. (Si la décision n’est pas rendue dans ce délai, l’avis est alors favorable.)

Vous pourrez trouver d’autres informations, les formalités et formulaires sur le site enseignement.be

Vous le voyez le processus peut être assez long, et coûteux en investissement parental (création de dossier, audition auprès de la direction, de l’inspection), sans garantie quant au résultat souhaité.

La décision d’accepter ou non le changement s’appuiera sur :

  • le souhait d’une scolarité stable pour l’enfant,
  • le bien-être de l’enfant,
  • les avis du chef d’établissement, de l’inspecteur, peut-être du Centre PMS ou encore du service d’aide à la jeunesse, s’il est consulté,
  • les motivations des parents,
  • peut-être pour le directeur la volonté de conserver un certain nombre d’élèves dans l’école, puisque c’est en fonction de celui-ci que sera calculé le nombre d’enseignants de son équipe.

Le changement d’école est donc réservé à des cas exceptionnels, et le restera, ce qui montre encore plus l’importance de bien choisir l’école de son enfant.

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