La rentrée scolaire… Une source de plaisir pour certains, de stress pour d’autres…
En tant que parent, comment gérer les nombreuses responsabilités (travail, éducation, tâches ménagères, administratives…) qui nous incombent ?
Stéphanie Oeyen, pédagogue, enseignante, coach et auteure de l’ouvrage « Vers plus de bonheur à l’école« , vous donne quelques astuces pour relâcher la pression.
" Il n’y a qu’un chemin pour le bonheur, c’est de cesser de nous tracasser pour des choses qui ne dépendent pas de notre volonté »
Une des difficultés majeures chez les parents aujourd’hui est la pression importante qu’ils subissent. Ils combinent souvent de multiples casquettes et responsabilités : travail, éducation, ménage, alimentation, santé, transport, tâches administratives… Ce n’est pas toujours simple de tout caser dans 24h. Cela peut représenter une charge mentale très importante, d’autant plus quand on a un petit côté perfectionniste qui vient ajouter une pression supplémentaire à celle existante.
Il existe un outil de coaching utile pour mieux comprendre notre mode de fonctionnement. Nous avons tous dans notre tête un ou plusieurs drivers.[1] Il s’agit de petites phrases que nous nous passons en boucle inconsciemment dans notre tête. Ces phrases peuvent être le résultat de notre éducation ou d’expériences passées. Ce sont des injonctions qui, à force d’avoir été entendues dans notre enfance (de la part de nos parents et/ou enseignants), ont influencé notre comportement. Ces messages intériorisés il y a des décennies ont tendance à influencer notre façon de penser et d’agir aujourd’hui. Je vous invite ici à être vigilant(e) par rapport aux remarques que vous répétez régulièrement à vos enfants. Par exemple, un jeune à qui on demande sans cesse de se dépêcher risque de se sentir souvent pressé ou stressé à l’âge adulte.
[1] Le concept a été développé en analyse transactionnelle par le psychologue américain Taibi Kahler.
Voici les phrases principales que certains d’entre nous se répètent mentalement : « Sois parfait! » – « Fais plaisir! » – « Fais un effort! » – « Sois fort! » – « Dépêche-toi! »
🎬 Questions d’auto-coaching :
Parmi ces 5 phrases, lesquelles entendez-vous le plus souvent dans votre tête ?
Est-ce que certaines de celles-ci influencent votre façon de fonctionner avec vos enfants ?
Peu à peu, nous pouvons reprogrammer notre cerveau et remplacer ces drivers par une petite phrase plus respectueuse de notre rythme et de nos besoins : « Fais de ton mieux ! » Il s’agit du quatrième accord toltèque,[1] un outil très puissant pour relâcher la pression. Le mieux est lié aux connaissances et possibilités du moment présent. Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
Remplacer progressivement les petites phrases stressantes qui tournent en boucle dans votre tête par « Je fais de mon mieux », vous permettra de trouver progressivement un juste équilibre entre le laxisme et le perfectionnisme. Cet outil est important à transmettre à vos enfants pour qu’ils gagnent en sérénité. C’est une autorisation que vous leur donnez à être plus respectueux de leur rythme et de leur énergie du moment.
Pression et stress sont de plus en plus présents dans notre société et chez nos jeunes. Pourtant, il s’agit là d’un frein important à l’apprentissage et au bien-être. Limiter les sources de stress est donc essentiel pour toute la famille. En cette période de rentrée et de crise sanitaire, il est temps de ralentir. Autorisons-nous parfois à être imparfait, à nous faire plaisir, à faire des erreurs.
Il existe de nombreux autres outils qui permettent de favoriser bien-être et sérénité. Un parent épanoui pourra accompagner son enfant à l’être aussi. Prendre du temps pour soi et relâcher la pression sont des clés précieuses pour cheminer vers plus de bonheur au quotidien pour toute la famille.
[1] Ruiz M., Les quatre accords toltèques. La voie de la liberté personnelle, Saint-Julien-en-Genevois, Editions Jouvences, 2005.
Stéphanie Oeyen
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