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Le guide de l’enseignement – 8 : L’école : qui est qui ?

 

Dans une école on trouve bien sûr des élèves mais aussi des adultes ayant différentes fonctions. Selon la taille de l’établissement ces derniers seront en plus ou moins grand nombre et les fonctions peuvent être de plus en plus diversifiées. En voici un aperçu, afin de ne pas vous demander sans cesse : « Mais qu’est-ce que cette personne fait là ? »

Le directeur – la directrice

Aussi appelée « chef d’établissement » cette personne est un enseignant expérimenté. Depuis quelques années, ce responsable doit avoir suivi une formation spécifique de direction et avoir obtenu des rapports d’évaluation positifs.

En pratique c’est la personne qui arrive à l’école bien avant le début des cours et la quitte encore au minimum une demi-heure plus tard, pour la gérer tant au niveau administratif qu’économique et, bien sûr, relationnel.

Son rôle administratif est d’abord de tenir au courant son équipe et l’ensemble de l’école des ordres, avis et conseils du ministère et du pouvoir organisateur. Le directeur gère également les dossiers spéciaux de certains élèves. (Par exemple : le passage vers le spécialisé, les attestations concernant le certificat d’étude de base, les aides appropriées pour un enfant malentendant…). Il veille aussi dans l’autre sens à prévenir le monde environnant son école des décisions qui y sont prises, comme le contenu du projet d’établissement.

Son rôle économique est de veiller à ce que l’école n’ait pas de difficultés financières et que les activités proposées trouvent un budget suffisant ou soient remplacées par d’autres. Il doit en outre s’occuper du comptage du nombre d’élèves, puisque les subventions en dépendront, et être le relais vers l’administration de l’enseignement. C’est encore lui qui est responsable des projets déposés lorsqu’il y a une demande de subvention supplémentaire.

Son rôle relationnel est lui aussi crucial. Étant le plus haut responsable dans l’école, il sera le premier interlocuteur avec les personnes extérieures, les parents par exemple, même si ceux-ci sont mécontents. Il veillera donc à apaiser les tensions pour qu’elles n’envahissent pas l’établissement ou les salles de classe. Il permet donc aux enseignants et élèves d’effectuer leurs tâches. Il veille aussi aux relations positives entre les différents membres de l’école, aux rencontres professionnelles entre enseignants (comme les concertations), entre différents acteurs (le conseil de participation) et la venue d’autres professionnels (la formation continuée durant les « journées pédagogiques »).

Il arrive encore, même si cela devient rare, que le chef d’établissement ait en plus de ces attributions celle d’enseigner dans sa charge de travail. C’est le cas uniquement dans de très petites écoles. Par contre il peut lui arriver de remplacer un instituteur absent pour maladie par exemple, mais ces cas sont exceptionnels, puisque les responsables sont, souvent, volontairement déchargés de ces tâches pour pouvoir se consacrer aux précédentes, et notamment entrer en contact plus aisément avec les parents.

Notons qu’il n’existe pas un directeur dans chaque bâtiment scolaire. En effet dans les zones rurales par exemple, il est possible qu’un chef d’établissement soit responsable de deux ou trois implantations de petite taille. Si vous devez le rencontrer, il faudra, plus encore qu’ailleurs, prévoir un rendez-vous.

Enfin dans les très grosses écoles, on peut trouver deux directeurs, ou un directeur et un sous-directeur, ce qui vous donne donc deux interlocuteurs potentiels. En fonction de la taille des écoles, ils sont parfois soulagés d’une partie de leurs tâches par un service administratif.

L’instituteur – l’institutrice titulaire

C’est très souvent le titulaire d’une classe, la personne qui connaît le mieux votre enfant. À temps plein elle côtoie les enfants durant environ 25 heures par semaine. Ces heures sont majoritairement consacrées à l’enseignement, mais il faut en ajouter quelques-unes pour la surveillance dans la cour, aux sorties et entrées de l’école, pour les conversations, ou explications supplémentaires, avec l’un ou l’autre élève durant le temps de midi ou pendant la récréation…

Cette personne est un interlocuteur privilégié pour parler des difficultés et des apprentissages de votre enfant. Elle pourra apprécier vos efforts pour l’aider et peut-être vous conseiller dans vos démarches. Elle saura aussi tenir compte des informations que vous pourriez lui confier comme une maladie passagère et l’importance pour l’enfant de prendre son sirop à midi par exemple.

Ses actions sont aussi celles d’un(e) infirmie(è)r(e) dans certains cas lorsque l’enfant s’est écorché le genou en jouant dans la cour ou lorsqu’il saigne du nez en s’étant pris, par inattention, la porte en pleine figure. Elle remplira aussi un rôle de veille quant à l’état affectif de l’enfant. Ainsi un enfant qui ne suit pas le cours, qui semble rester seul durant les récréations, voire qui porte des traces de maltraitances attirera l’attention de l’enseignant qui en parlera avec ses collègues, les parents, ou encore le centre PMS…

Ces personnes sont donc précieuses à rencontrer lors des séances prévues (souvent après remise de bulletins) mais aussi en dehors. Parfois elles apprécient les contacts informels à la grille de l’école, et même si elles ne sont pas toujours disponibles dès qu’un parent le souhaite, un rendez-vous peut se prendre sans inquiétude pour discuter de vos questions.

Le maître « spécialisé »

C’est un autre enseignant, qui n’a pas autant de contacts avec votre enfant et qui est souvent associé à une discipline (l’éducation physique, la religion, la morale, la seconde langue), d’où sa dénomination de « spécialisé ».

Ces enseignants ont deux périodes de 50 minutes par semaine pour travailler leur discipline. Il peut arriver dans le cas de la religion que ce soit le titulaire qui donne ces deux heures, et qu’un autre enseignant prenne alors deux heures pour enseigner dans une matière autre que l’éducation physique ou la seconde langue.

Le maître d’adaptation est encore un autre maître « spécialisé », souvent un instituteur qui prend en charge les élèves autrement pour, en général, remédier à leurs difficultés. Ils ne sont pas présents ou étiquetés comme tels dans beaucoup d’écoles. Ils sont plus visibles lorsqu’ils s’occupent de primo-arrivants (enfants immigrés dont la langue première n’est pas le français).

Depuis quelques années, ils sont aussi ces enseignants qui accompagnent spécifiquement les élèves en « intégration », c’est-à-dire provenant de l’enseignement spécialisé.

Ces enseignants sont, comme les autres, susceptibles de partager des informations avec les parents, mais leur faible nombre d’heures les contraint souvent à travailler dans plusieurs écoles ce qui diminue significativement leur disponibilité. Les informations passeront plus aisément par l’intermédiaire du titulaire.

Le puériculteur – la puéricultrice

Travaillant exclusivement en maternelle, cette personne est une aide pour le titulaire de la classe, mais surtout pour les élèves. Elle n’est pas présente dans toutes les écoles, faute de moyens et se retrouve donc dans certains établissements dont la demande a été retenue.

Lorsqu’un(e) puériculteur(trice) est en classe, ses tâches sont un peu différentes de celles de l’enseignant, et surtout complémentaires. Il ou elle se charge plus spécifiquement de permettre aux enfants de faire le plus agréablement possible la transition entre la famille et l’école. Il ou elle s’occupe, plus que l’enseignant, des gestes concernant la santé et l’hygiène. Il ou elle est aussi en relation plus individuelle avec les enfants, en vue surtout que ceux-ci puissent s’habituer sans brutalité au rythme scolaire. Il ou elle veille donc particulièrement à permettre des séances de sieste et de repas qui leur soient adaptées. Étant donné ses actions plus individualisées, cette personne tient un rôle extrêmement important dans le développement du langage du petit avec qui elle converse en duo et non face à un groupe, ainsi qu’un rôle prépondérant dans l’observation de celui-ci. Elle apporte donc un regard supplémentaire sur l’enfant, qui est partagé avec le titulaire mais aussi les parents, oralement ou via un cahier de suivi individuel, tel que ceux utilisés en crèche.

Le – la stagiaire

La formation des enseignants, ainsi que celle des puériculteurs(trices), comporte des stages dans les écoles. Ces étudiant(e)s sont donc dans l’école et remplissent toutes les tâches de l’instituteur, ou de la puéricultrice, sous le contrôle respectif de l’un ou l’autre.

Si vous avez des inquiétudes quant à l’encadrement qu’ils (elles) donnent, sachez qu’ils (elles) sont à tout moment entouré(e)s par le titulaire et que mis à part quelques fois pour des étudiant(e)s de dernière année, ils (elles) ne sont jamais seul(e)s avec la classe. C’est à tout moment l’enseignant qui demeure responsable. Les stagiaires sont généralement très motivés par l’envie de démontrer leur potentiel, ce qui les pousse à investir beaucoup de temps et d’eux-mêmes dans les tâches demandées. Dans le cas contraire, si l’instituteur ou un professeur de cet(te) aspirant(e) le juge contre-productif pour les élèves, son stage est arrêté et le titulaire reprend sa classe.

Ces stagiaires ne sont pas des interlocuteurs(trices) privilégiée)s car ils (elles) prennent la classe en cours d’année et sont souvent impressionné(e)s par les tâches à effectuer et donc très concentré(e)s sur celles-ci. La discussion avec les parents est souvent peu travaillée dans leur formation et ils (elles) n’y sont donc pas préparé(e)s.

Le – la remplaçant(e)

Parce que les enseignants sont parfois malades, enceintes, partent à la pension en cours d’année, vont en formation… votre enfant sera en présence d’un(e) remplaçant(e). Cette personne est diplômée, parfois très fraîchement, parfois plus expérimentée. Ces professionnels sont parfois les mêmes que l’on rencontre au fil de la scolarité dans l’école. Cela s’explique car l’école y gagne à travailler avec quelqu’un qu’elle connaît, qui connaît l’école et son fonctionnement. Mais aussi parce que le système d’engagement des enseignants se fait via un nombre de jours d’ancienneté au sein d’un même pouvoir organisateur. Donc si le remplaçant passe plus de jours dans la même école, il sera prioritaire pour y être engagé dès qu’il y aura une place vacante.

Ce peut être, si le remplacement est assez long, un bon interlocuteur, qui donnera peut-être un autre regard sur votre enfant en classe. Si par contre le remplacement est court, cette personne sera sans doute déjà très prise par toutes ses tâches de préparation pour entrer dans le programme prévu par le (la) titulaire de la classe. Dans ce cas, elle ne pourra pas vous éclairer beaucoup après 2 jours en classe avec votre enfant.

Le personnel de la garderie

Dans certaines écoles, et cela augmente, des garderies sont organisées en début et fin de journée. Cela permet aux parents qui ne peuvent accorder leurs horaires sur les horaires scolaires de déposer leurs enfants plus tôt et/ou de venir les rechercher plus tard. Les personnes qui gèrent ces moments sont parfois enseignants eux-mêmes mais lorsque cela prend de l’ampleur, cela peut-être d’autres professionnels. Cette partie étant dépendante des écoles, du pouvoir organisateur, il n’est pas obligatoire légalement d’avoir un diplôme particulier pour accéder à cet emploi. Toutefois, les écoles veillent à trouver du personnel aux qualités d’accueil et d’accompagnement des enfants développées. Ainsi ce sont des adultes avec lesquels il s’avère possible de discuter de son enfant, de son comportement, de ses habitudes, de sa vie à l’école, en-dehors des classes,… Ce personnel représente donc un bon interlocuteur, possible à rencontrer dans un horaire qui vous convient. Certains messages aux enseignants peuvent ainsi également passer par ces travailleurs, que vous rencontrez peut-être plus souvent que les instituteurs eux-mêmes.

L’inspecteur – l’inspectrice / le conseiller – la conseillère pédagogique

Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques n’ont pas exactement les mêmes fonctions. Les premiers sont plus souvent perçus comme des « contrôleurs » et les seconds comme des « accompagnateurs ». La distinction est plus nuancée que cela, mais retenons surtout que leurs tâches sont complémentaires dans l’assurance qualité de l’école. Dans les deux cas, ces personnes ne sont pas attachées à une école et n’en dépendent pas, elles ne travaillent donc jamais spécifiquement pour un établissement, à l’inverse de la direction ou des instituteurs titulaires.

Elles sont les garantes de la qualité de l’enseignement dispensé dans les classes. Leurs tâches sont donc diverses :

  • veiller à l’adéquation du matériel didactique et des équipements scolaires aux nécessités pédagogiques ;
  • observer les enseignants dans leurs premières années d’activités afin de rendre les rapports qui feront que ceux-ci seront, ou non, nommés ;
  • cautionner les fonctionnements d’écoles pour qu’elles remplissent les missions du décret (et donc veiller aussi à enrayer les pratiques de ségrégation par exemple) ;
  • conseiller les enseignants, les plus jeunes comme les plus expérimentés, avec des outils plus neufs ou simplement autres que ceux qu’ils utilisent habituellement ;
  • former en groupe les enseignants sur un sujet actuel, une problématique importante, des lacunes révélées par une évaluation externe;
  • participer aux évaluations externes et assurer leur meilleure passation afin d’évaluer au mieux les élèves et aider les écoles à tirer les leçons de ces résultats.

Les fonctions de contrôle et d’aide sont donc bien remplies par ces deux types d’acteurs.

Les parents ont peu de contacts avec les inspecteurs et conseillers, sauf dans les cas où des problèmes se posent.

L’invité – le témoin

Il arrive qu’un témoin d’une situation particulière soit invité à venir en parler dans l’école. Il a ou non des relations familiales avec un membre de la communauté scolaire (professionnel ou élève), il est peut-être un voisin, ou encore une autre personne qui met son temps à la disposition des écoles.

Il a un vécu ou de petites expériences de vie dont seul son témoignage permet de comprendre la portée et de toucher sincèrement les élèves. Les exemples les plus frappants sont des rescapés de crises humanitaires, de génocides, et des réfugiés politiques... Ces exposés peuvent, par leur part tangible d’affectif, émouvoir les élèves et soutenir l’enseignement de leur instituteur, qui prendra un sens tout autre avec ces discours. Les sujets peuvent aussi être plus heureux, ou moins graves comme les présentations de métiers, d’activités prônées à l’école, de hobbies en rapport avec des compétences travaillées… Les élèves peuvent par exemple entendre le discours d’un apiculteur, d’une personne possédant une station météo, d’un conseiller communal qui explique les principes de la démocratie…

La présence de ces « invité(e)s » dans les classes aura le double avantage d’apporter du concret dans l’esprit des élèves et de favoriser des relations valorisantes entre enseignants et membres de la communauté environnante, si la personne en est issue.

Les parents (ou grands-parents)

Il est possible de rencontrer d’autres parents qui restent dans l’établissement après le début des cours. Certaines écoles organisent en effet des activités dans lesquelles ils sont invités à s’investir afin de favoriser les apprentissages des élèves. Ainsi des projets de lecture par les parents permettent à une classe de maternelle d’avoir trois ou quatre lecteurs d’histoires durant deux heures une fois par semaine, quelques élèves de primaire reçoivent un cours de rattrapage en orthographe avec une grand-mère enseignante retraitée, cette maman vient donner des cours de danse au troisième cycle, ce papa vient cuisiner avec les élèves de cinquième primaire…

Si en tant que parent professionnellement très actif, vous vous demandez comment ces personnes font, il faut penser que, d’une part, certains parents, par choix ou obligation, ne sont pas aussi actifs sur un plan professionnel, et que, d’autre part, les grands-parents sont souvent oubliés alors que certains d’entre eux, emplis de compétences, ont aussi du temps à offrir.

Un membre de l’association de parents

Plusieurs indices peuvent montrer qu’il existe une association de parents de cette école : des affiches qui en parlent, des demandes d’affiliation par un mot remis par l’enfant, des activités organisées par cette association durant l’année ou juste à la fin, des membres qui en parlent aux alentours de l’école lorsqu’ils déposent ou viennent rechercher leurs rejetons…

Plusieurs parents d’une même école se sont rassemblés et forment un groupe, une association. Cette dernière n’a bien sûr pas comme objectif d’enrichir financièrement ses membres, mais plutôt d’agir en faveur du bon fonctionnement de l’établissement. Les possibilités d’actions sont différentes selon les objectifs de ces ligues parentales.

Il existe en premier lieu les associations de parents qui sont fédérées par un organisme à l’échelon de FWB. On trouve deux organisations distinctes, mais aux volontés et objectifs très conciliés. La FAPEO (Fédération des Associations de Parents de l’Enseignement Officiel) et l’UFAPEC (Union des Fédérations des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique) sont donc des organismes qui représentent ces associations de parents, qui sont parfois sollicitées par les pouvoirs politiques, tant pour prendre des décisions que pour diffuser des informations. Ce sont les seuls organes de représentation officiels des parents d’élèves. Des représentants de ces organisations se retrouvent aussi parfois sur des plateaux de télévision ou dans d’autres médias, interrogés pour donner leurs avis sur des questions scolaires ou plus largement éducatives.

Les missions d’une association de parents (AP) organisée et fédérée par eux sont par exemple de stimuler les autres parents à prendre une place active dans la scolarité des élèves, de penser au bon fonctionnement de l’école pour tous les élèves (ceci de manière bien moins importante que l’inspection), établir des liens entre les différents adultes (parents, enseignants, éducateurs…), recueillir les avis des parents, y compris les non-membres de l’association, et les transmettre à l’école…

Ces missions visent donc une meilleure connaissance de l’établissement par les familles et de ces dernières par les équipes éducatives. Pour aider à cette connaissance mutuelle, la FAPEO et l’UFAPEC proposent des formations aux parents des associations qu’elles fédèrent.

Mais plus que cela, les AP ont une mission régie qui est celle de représenter les parents dans le conseil de participation et donc de prendre une part, importante, dans quelques décisions comme avaliser le projet d’établissement. Cette mission n’est pas anodine puisque c’est le moment opportun pour faire entendre la voix des parents si, par exemple, le projet montre des coûts inexplicables et trop élevés pour les budgets parentaux.

En pratique toutes ces missions sont difficilement assurées. Si l’association est, légalement, organisée avec un président, un secrétaire, et un trésorier, tous trois élus par assemblée générale, ses membres sont bien des volontaires, bénévoles et qui n’ont ni formation spécifique ni moyens percutants. Peu d’entre eux peuvent se muer en démarcheurs, faire du porte-à-porte pour rencontrer toutes les familles, posséder les compétences nécessaires pour joindre les personnes par internet ou par affichage, être disponibles aux réunions d’association ou encore au conseil de participation, etc.

De plus, lorsque par malchance une décision de l’école semble contestable par les parents, il faut parfois une sérieuse dose de confiance pour aller expliquer ce point de vue à une direction qui ne reconnaît peut-être aucune autorité à cette association…

Toutefois elles existent et généralement « font de leur mieux » avec les parents motivés et disponibles qui s’y trouvent. Leurs actions permettent aux écoles de fonctionner le plus démocratiquement possible, et souvent d’entretenir de bonnes relations entre adultes.

Pour en savoir plus, voici les adresses des sites de ces deux organismes. FAPEO : http://www.fapeo.be/ - UFAPEC : http://www.ufapec.be/

 

Quelques (bonnes ou moins bonnes) raisons pour des parents de se regrouper

D’autres associations de parents existent, mais avec d’autres interventions. Ces groupements ne sont alors pas affiliés à la FAPEO et l’UFAPEC, qui n’ont ainsi aucune relation avec eux.

  • Il existe des regroupements de parents autour d’une idée ou d’un problème et dont le souci est de revendiquer ou critiquer un enseignant, une méthode, la direction, l’équipe pédagogique… Ils sont généralement éphémères et apportent plus de discordes que de résolutions de problèmes étant donné le point de vue unique de quelques parents et les modes d’actions non concertés avec l’école.
  • D’autres sont eux dans une dynamique positive avec l’école lorsqu’un événement important est découvert (un pan de mur flanche alors que le P.O. ne prévoit pas d’intervention, une famille est menacée d’expulsion, etc.) et qu’il faut agir vite, en manifestant, en se cotisant, en se rendant au conseil communal… Ces associations créées rapidement sont plus résistantes et efficaces étant donné leur coordination avec l’école ou du moins l’accord de celle-ci. Néanmoins, une fois le problème résolu il est fort probable que ce groupement (qui n’a pas de statut, pas de président, pas de secrétaire, tout au plus un porte-parole et/ou initiateur) s’éteigne et ne reste qu’un (bon) souvenir de collaboration.
  • Enfin il existe aussi des associations non fédérées mais qui perdurent, comme des « comités de soutien » à l’école. Ceux-ci n’ont pas vocation à influer sur les projets d’établissement, sur les enseignants, sur les méthodes, etc. Ce sont plutôt des parents en accord avec l’équipe éducative et qui soutiennent celle-ci, sans se mêler de quoi que ce soit, par des coups de main comme la rénovation de la plaine de jeux, la venue d’un témoin dans l’école, la distribution de cadeaux aux enfants (par Saint Nicolas, le Père Noël, ou à toute autre occasion), l’organisation d’une excursion, d’un barbecue en fin d’année… Ces comités qui ont une longévité assez durable sont organisés (avec président, assemblée générale, etc.) et visent souvent l’obtention de fonds. Ceux-ci servent par exemple pour l’achat de matériel, pour subventionner une partie de la classe de mer... Ils peuvent aussi créer une « caisse sociale » qui aidera les familles plus en difficulté pour permettre à leurs enfants de partir en voyage scolaire ou simplement de se fournir en matériel.

Ces associations seront donc selon leur nature et vos souhaits des interlocuteurs de qualités très différentes. Notez que vous pouvez soit intégrer l’association de parents, soit en mobiliser certains pour en créer une, ou encore modifier une ligue existante en une autre… Ainsi sous l’impulsion de quelques parents, un groupe créé rapidement pour une occasion peut devenir un comité de soutien qui perdure, ou bien un comité de soutien pourrait devenir une association de parents avec les missions décrites ci-dessus, affiliée à un des deux grands organismes.

En tous les cas, ces associations peuvent vous renseigner sur l’école, et peut-être vous rassurer sur différents points. Ce sont aussi des parents, vos incertitudes ou vos peurs ont peut-être été les leurs… Veillez toutefois à ce que votre interlocuteur soit objectif. Prenons l’exemple d’un groupement rapide et critique de cinq parents à l’encontre d’un enseignant : il n’est pas sûr que l’avis d’un de ces parents sur l’école soit le reflet exact de ce qui s’y passe réellement.

Un travailleur – une travailleuse de l’école de devoirs

L’école de devoirs est une organisation externe qui accueille les enfants après la fin des cours. Elle est indépendante de l’école (pouvoir organisateur différent, autre projet pédagogique, personnel différent…) et est située soit dans son voisinage soit dans les locaux de celle-ci lorsqu’il y a un arrangement qui le permet. On en comptait, en 2011 (1), 373 reconnues par l’ONE. Le budget de la FWB qui y est consacré dépasse, en 2010, 1,5 millions d’euros, somme qui montre que les missions de ces écoles sont bien soutenues par la FWB.

Ces écoles accueillent des enfants de plusieurs établissements scolaires. Contrairement à l’association de parents, le personnel y est obligatoirement formé et ses missions sont régies par décret. De plus elles sont subventionnées, et contrôlées par l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE).

Elles procurent bien plus qu’une aide aux devoirs contrairement à ce que leur nom laisse sous-entendre. Elles fournissent du matériel, des outils didactiques, un encadrement de professionnels (éducateur, animateur, agent d’éducation… peu d’enseignants en fonction) qui ne répètent pas les cours mais essayent, autrement, de permettre aux enfants d’apprendre. Ainsi les élèves accueillis font de l’expression artistique, participent à des petits projets, passent par le jeu, des ateliers d’expression orale, des activités sportives… pour atteindre des compétences développées en classe.

Ces écoles sont ouvertes à tous les enfants mais en priorité à ceux des familles pouvant moins facilement accompagner la scolarité de leurs petits, par exemple lorsque ces parents ne parlent pas le français.

Si l’accompagnement de la scolarité de votre enfant vous pose un réel problème, vous pouvez y faire appel. Toutefois elles ont aussi des limites dans le nombre d’enfants accueillis, et il se peut que vous deviez vous adresser à une autre école de devoirs. Néanmoins les travailleurs de ces organismes sont des acteurs sociaux et peuvent parfois prendre le temps de vous écouter et vous renseigner efficacement avec quelques conseils en matière de suivi scolaire, mais aussi dans les démarches administratives à effectuer avec l’école.

L’adresse suivante donne plus d’informations, via la fédération des écoles de devoirs, la FFEDD. http://www.ffedd.be/

Un – une membre du service d’entretien

Les écoles sont comme tous les bâtiments, dans la nécessité d’entretiens réguliers comme le maintien de la propreté et de l’hygiène, ou plus ponctuels comme les réparations, remplacement de châssis…

Pour l’entretien régulier, une ou plusieurs personnes se présentent tous les jours après les cours. Parfois elles travaillent aussi pendant la journée, mais ont peu de contacts avec les élèves puisqu’à l’évidence, les locaux sont entretenus quand les enfants n’y sont pas.

Les services plus ponctuels sont parfois assurés par des travailleurs extérieurs à l’école, qui ont encore moins de contacts avec les enfants.

Ils seront donc peu intéressants en tant qu’interlocuteurs à propos de votre enfant.

Un – une membre du centre PMS

Un centre Psycho-Médico-Social est composé d’un(e) ou plusieurs psychologue(s), un ou plusieurs infirmie(è)r(es) communautaire(s), et d’un(e) ou plusieurs assistant(es) social(aux)(sociales). Son but est d’aider les écoles à remplir les missions qui lui sont assignées, et donc d’aider les élèves dans leur développement.

C’est un service public gratuit mis à disposition des élèves, des familles, et également des enseignants bien que ces derniers ne soient pas le public visé prioritairement. Il est indépendant des écoles et n’agit donc pas dans la lignée de l’une ou l’autre. Les centres agissent parfois collectivement avec celles-ci pour organiser des activités. Possédant des outils et connaissances différents des équipes éducatives, ils apportent des informations complémentaires et ont d’ailleurs une voix consultative dans les conseils de classe. Lorsqu’un enfant est en difficulté, leurs informations parfois contrastées par rapport aux enseignants, vont permettre de donner un conseil avisé aux parents, quant aux choix à faire pour l’orientation de l’élève, les aides à lui apporter, les consultations supplémentaires,…

Ce sont des interlocuteurs privilégiés lorsque vous sentez que votre enfant est en difficulté. Etant donné la quantité de demandes qui leur sont adressées, ils agissent tel un service d’urgences hospitalier. Ainsi un membre du centre prendra le temps d’écouter la demande, de faire une analyse mais s’ils ne peuvent assurer le suivi ou donner un conseil concis et rapide, ils pourront aiguiller l’élève ou la famille vers un autre service. Toutes leurs prestations sont gratuites mais, vu leurs missions, ils ne sont malheureusement pas toujours disponibles rapidement.

Pour plus d’informations, on peut consulter la page y traitant sur enseignement.be, avec des descriptions et commentaires sous forme de vidéos. http://www.enseignement.be/index.php?page=24633

 

1. ROSSION, D. & SWALUË, A. (2012). Portait des écoles de devoirs en Fédération Wallonie-Bruxelles. Bruxelles : FWB - Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse.
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