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Les conseils d’une institutrice pour une rentrée réussie

Les conseils d'une institutrice pour une rentrée réussie

Les primaires, c’est la grande école ! On entame d'importants apprentissages tels que l’écriture, la lecture, les mathématiques… et une nouvelle discipline en classe. Cette entrée marque donc un tournant pour les enfants. Comment dès lors les préparer à cette étape cruciale de leur vie d’écolier ?

Le passage en primaire est une grande étape dans la vie des écoliers et des parents. Les gros changements pour eux sont l’apparition des devoirs, des notes et des bulletins, un grand cartable pour abriter un nombre plus important de cahiers, des matières distinctes, le besoin d’être plus attentif aussi. Dans la cour de récréation, ils sont à nouveau les plus « petits », fréquentant des enfants de tous âges, et parfois même des « grands » de 12 ans. Cette rentrée en primaire peut donc être impressionnante.

Annick Meurens, institutrice de première et deuxième primaire, accompagne depuis plus de 30 ans les enfants lors de cette transition. Voici ses conseils avisés pour faciliter ce délicat passage.

« Je conseille aux parents de les faire grandir à la maison. À 6 ans, les enfants doivent avoir acquis certains apprentissages et il est essentiel pour leur bien-être en classe et avec leurs camarades qu’ils soient autonomes ou aptes à réaliser certains petits gestes du quotidien.

Par exemple, il est essentiel qu’un enfant sache se moucher tout seul, s’essuyer après un passage aux toilettes, qu’il puisse faire ses lacets ou simplement qu’il soit propre. Ces deux mois de vacances peuvent être mis à profit pour conscientiser son enfant sur le caractère essentiel de ces petits actes autonomes qui, si non accomplis, pourraient être sujets à moqueries. »

Après deux mois de vacances, reprendre le chemin de l’école pour aller chez « les grands » peut être angoissant pour certains enfants. Que conseillez-vous aux parents pour atténuer ces angoisses ?

Il est important de pouvoir parler avec ses enfants de la rentrée et, mieux encore, de les laisser exprimer ce qui les inquiète. Il se peut que ce soit une futilité, mais cette discussion peut être suffisante pour évacuer l’inquiétude.

Je conseille également aux parents de motiver l’enfant, par exemple, en choisissant avec lui certaines fournitures scolaires comme le papier pour recouvrir ses cahiers, tailler ses crayons, choisir un plumier et en préparant le cartable ensemble. De même, le choix des vêtements qu’il portera à l’occasion de la rentrée est important. À l’instar de Noël, la rentrée peut aussi s’apparenter à une fête !

La curiosité est aussi un moteur qui pousse l’enfant vers le désir d’apprendre. L’éveiller à son environnement au travers de balades, de petites histoires, de jeux de société ou de participations actives à la maison l’aidera à se poser des questions, à s’intéresser aux choses, mais aussi à enrichir son vocabulaire. Un élément essentiel qui fait parfois défaut chez les enfants actuellement.

Enfin, après deux mois de vacances, les habitudes sont forcément modifiées. On se couche plus tard, on se lève plus tard. Ce qui est assez incompatible avec le rythme scolaire. Aussi, je pense important de prendre l’habitude de mettre ses enfants au lit vers 20h30 au plus tard la dernière semaine des vacances, afin que ceux-ci puissent reprendre un rythme sans trop de difficultés et avoir leur quota de sommeil, sans lequel les enfants ne seront pas réceptifs et/ou seront de mauvaise humeur.

Comment se déroule le premier jour de rentrée dans votre classe ?

Pour ma part, j’invite parents et grands-parents à venir prendre un petit-déjeuner avec les enfants durant les deux premières heures. Ce qui permet à chacun de « s’éloigner » progressivement même s’ils sont dans la même pièce.

Ensuite, les parents sont invités à dire au revoir à leurs enfants et la journée commence.

Est-ce que les enfants passent sereinement de la 3e maternelle à la première primaire ?

Ce passage chez « les grands » est effectivement une étape importante dans la vie des élèves.

Il est vrai qu’en première primaire, on est beaucoup plus statique entre chaque récréation, on reste assis à son bureau, on travaille plus qu’on ne joue, même si on s’y amuse aussi. Cette différence est perçue par les enfants. C’est aussi en première année que viennent les premiers devoirs.

Aussi, nous avons pour habitude de préparer les enfants à cette rentrée dès la fin de la 3e maternelle. Pratiquement, les enfants sont invités 1 à 3 fois durant la dernière semaine à se rendre dans ma classe de première primaire, afin qu’ils puissent se familiariser avec leur nouvel environnement. De plus, l’apprentissage des voyelles se fait dès la 3e maternelle, ce qui leur assure une transition plus douce pour les apprentissages de la lecture.

Et pour les enfants de parents divorcés qui, par essence, sont gardés une fois par l’un, une fois par l’autre, est-il important d’avoir ses deux parents présents le jour de la rentrée ?

Pour un enfant, c’est toujours mieux d’avoir ses deux parents à ses côtés pour chaque événement important de sa vie. Et bien sûr, c’est encore mieux quand il y a une bonne entente entre les ex-conjoints. Mais plus largement, je pense aussi que les nouveaux conjoint.e.s, s’ils le peuvent, soient également présents, car au fond, les enfants vivent dans une famille recomposée et chaque membre de la famille est investi dans l’éducation des enfants et beaux-enfants.

Par ailleurs, être présent lors de la rentrée permet au parent qui n’a pas la garde de ne pas se sentir exclu de cet événement.

Une crainte importante des enfants est de ne pas parvenir à lire. Que peuvent faire les parents pour aider les enfants à surmonter cette angoisse ?

La lecture, tout le monde y arrive, mais chacun à son rythme. Et il est important que les enfants, mais aussi les parents, le comprennent. Pour stimuler les enfants à la lecture, il existe de petits moyens simples et faciles à mettre en place au quotidien. Tout d’abord, le laisser choisir un livre qui l’intéresse ou se balader dans le rayon livre du magasin. Vous pouvez aussi le féliciter et l’encourager quand il reconnaît une lettre ou un son sur une boîte de céréales, un pot de pâte à tartiner ou une couverture de livre. Vous pouvez le challenger en lui demandant de retrouver les mêmes lettres que celles figurant dans son prénom dans un petit texte lors de la lecture du soir.

Le message essentiel qui doit percoler dans notre discours de parent(s) est que la lecture est un accès au monde des grands et que, sans cette aptitude, personne ne pourrait communiquer par écrit, que ce soit via une tablette, un téléphone ou un courrier écrit. Il est donc important d’apprendre à lire et cela peut être perçu comme un jeu, où l’on déchiffre un message codé.

La première primaire, c’est aussi l’année des premiers devoirs. Quels conseils donneriez-vous aux parents pour le suivi à la maison ?

Je pars du principe que les devoirs doivent être faits par l’enfant seul et non avec papa ou maman assis à côté de lui. L’objectif du devoir est que l’enfant fixe la matière en se responsabilisant, d’où l’importance qu’il fasse son ou ses devoir(s) de manière autonome. Cependant, je conseille aux parents de vérifier le journal de classe et le travail une fois les devoirs accomplis. Pour faciliter les choses à la rentrée, je conseille souvent aux parents d’utiliser des cahiers de vacances. Ils ont ainsi le loisir de s’adapter au travail autonome tout en se préparant progressivement à la rentrée.

La reprise du rythme scolaire est aussi source de fatigue pour les enfants. Il est donc important de ne pas faire les devoirs trop tard. Peur ceux qui le peuvent, il est essentiel de respecter un petit rituel qui est de prendre son goûter, de raconter sa journée et ensuite de faire ses devoirs. Les jeux, la télévision, et autres sources de divertissements doivent venir après. Si vous rentrez tard, il est alors préférable que les enfants fassent leurs devoirs à l’étude afin de ne pas devoir ouvrir les cahiers à une heure où tout le monde est fatigué. Ce serait contre-productif.

Et pour éviter la crise coutumière du « je ne veux pas faire mes devoirs » ?

La fatigue amène parfois ce genre de petites crises. Mais s’il est important de ne pas forcer le soir quand ils sont fatigués, il ne faut pas non plus céder au chantage et aux caprices. Encore une fois, j’insiste sur l’importance de faire les devoirs quand on rentre, avant de jouer.

Mais pour les crises liées à la frustration du « C’est pas juste, j’ai des devoirs et pas lui », il est primordial de lui expliquer que les parents aussi ont des « devoirs » à faire, mais d’une autre nature. Par exemple, faire à manger, tondre la pelouse, faire les courses ou travailler, tout simplement, sont autant de tâches que les adultes doivent faire pour le confort de toute la famille. Cette situation est donc normale.

Première année est synonyme de premier bulletin. Comment abordez-vous les cotations avec les enfants et les parents ?

Il est important d’expliquer aux enfants ET aux parents que ce ne sont pas les points qui comptent, mais l’évolution des apprentissages. Un enfant peut commencer avec 60% et terminer avec 80%, ce qui est extrêmement positif car les apprentissages deviennent de plus en plus complexes et cela signifie qu’il évolue et qu’il s’adapte.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les enfants progressent par paliers d’apprentissages, mais pas nécessairement dans les mêmes apprentissages. Certains déchiffreront plus vite les lettres alors que d’autres auront plus d’aisance avec la numération. De plus, la manière dont l’enfant réagit face aux apprentissages est beaucoup plus importante que les points eux-mêmes. Par exemple, un enfant motivé et très participatif se verra progresser plus vite qu’un enfant qui comprend tout, mais passivement. 

Il est donc inutile de leur mettre la pression et de les faire travailler plus après les devoirs. Et s’il devait y avoir une difficulté, les instituteurs.trices sont là pour les détecter et orienter les parents vers les organismes compétents afin qu’un problème puisse être pris en charge dès son apparition.

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