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La CiTé – École vivante, l’école de demain ?

Motiver les élèves et maintenir au beau fixe le moral du corps enseignant jour après jour, voilà un défi qui est actuellement de plus en plus compliqué à relever.

Et si on tentait d’enseigner autrement ? Et si on tentait le pari un peu fou de proposer une école alternative ?

Voilà le projet innovant dans lequel s’est lancé Laurent Merenne, enseignant liégeois, il y a plusieurs années avec trois comparses. Ainsi est née La CiTé – École vivante.

Coup de projecteur sur l’école de demain !

Bonjour Laurent. Et merci de prendre le temps de répondre à nos questions. 

Avant toute chose, pourriez-vous nous parler davantage de vous ? Quel a été votre parcours, les étapes par lesquelles vous êtes passé professionnellement parlant jusqu’à aujourd’hui ?

Enseignant le français et l’histoire depuis 15 ans dans une école liégeoise, j’ai aussi enseigné à l’école belge de Kinshasa et assumé la présidence d’Enseignons.be mais c’est en réfléchissant à la question de l’accrochage scolaire qu’en équipe,nous avons commencé à nous intéresser à tout ce qui pouvait renforcer la motivation des élèves et… de l’équipe éducative. Nous avons donc rencontré des collègues d’autres établissements, invité différents formateurs, beaucoup lu et même voyagé (à deux reprises dans le cadre d’Erasmus+). 

Depuis quelques mois, vous faites partie du projet La Cité – École vivante. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Comment est né le projet, depuis quand il existe, avec qui vous  travaillez, quelle est la « mission », les fondements de base de l’école, qu’est-ce que ça change par rapport à l’enseignement tel qu’on le connaît… ?

En réalité, plus nous avancions dans notre réflexion, plus il nous semblait évident qu’il serait plus simple de créer une nouvelle école secondaire que de tenter de faire bouger les lignes d’une institution existante. Alors, à quatre au départ, nous nous sommes lancés dans l’aventure il y a bientôt 3 ans. En juin 2017, nous créons une page Facebook qui va fortement accélérer le processus ! S’en suivent quelques entrefilets dans la presse régionale et une rencontre au Cabinet de la Ministre Schyns. Le projet était sur les rails mais il fallait renforcer l’équipe. Deux services de l’ULiège acceptent de nous accompagner et, le cas échéant, de rejoindre le pouvoir organisateur. De plus, nous organisons régulièrement des soirées d’information ouvertes à tous,  réunissant une petite centaine de personnes : « Les apéros de la Cité ». Et le groupe accueille 3 nouvelles têtes : un enseignant, un médiateur scolaire et une maman d’élève. Et le travail se poursuit. On précise le projet (un référentiel de compétences est rédigé), on rentre des dossiers de reconnaissance, de demandes de subsides, on tente de constituer un pouvoir organisateur mixte comprenant la Ville de Liège, la Province de Liège, la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ULiège et notre ASBL. Et nous nous mettons en quête d’un bâtiment. La très bonne nouvelle tombe en mai dernier : le gouvernement de la FW-B reconnaît notre établissement (La Cité – École vivante sera donc bien publique et ouverte à tous !) et nous réserve les fonds nécessaires à l’acquisition et la rénovation de notre bâtiment. La dernière étape importante en date a été l’affirmation de notre fonctionnement sociocratique en accueillant une quarantaine de personnes réparties en trois cercles de travail aux compétences complémentaires : gestion, pédagogie et in-formation. 

Une des spécificités de La CiTé-École vivante est d'agir essentiellement sur le cadre pour permettre à chacun, apprenants et membres de l'équipe éducative, d'en comprendre le sens et de pouvoir agir sur celui-ci. Il n'est donc pas question de suivre une pédagogie mais de créer des espaces qui permettent de développer différentes approches.

Peut-on parler de La CiTé comme d’une école à pédagogie active ? Ou bien entre-t-elle dans une autre catégorie ? 

Une des spécificités de La CiTé-École vivante est d’agir essentiellement sur le cadre pour permettre à chacun, apprenants et membres de l’équipe éducative, d’en comprendre le sens et de pouvoir agir sur celui-ci. Il n’est donc pas question de suivre une pédagogie mais de créer des espaces qui permettent de développer différentes approches.  Une de nos sources d’inspiration est le Collège Lycée Expérimental de Hérouville-Saint-Clair (Le CLE) près de Caen. Autrement dit, nous rebattons les cartes que toutes les écoles de la FW-B ont dans leurs mains pour proposer une organisation autre. Par exemple, en créant les Hubs, qui sont des moments de mise en projet où des membres de l’équipe éducative et des élèves d’âges différents se rencontrent autour de thématiques pour questionner et créer, en espérant ainsi redonner du sens aux apprentissages. Un autre dispositif est celui des « référents ». Le référent est un adulte qui accompagne une douzaine d’élèves sur un degré (2 ans). Il est le contact privilégié entre l’école et les parents, il questionne le jeune quant à son projet, le suit dans ses apprentissages… 

Combien d’élèves avez-vous aujourd’hui ? Toutes les années sont-elles représentées ?

0 ! L’école n’ouvrira qu’en septembre 2021 avec des classes de première, troisième et quatrième (au minimum). Et, dans huit ans, nous devrons avoir atteint notre objectif de 500 élèves! 

Comment voyez-vous la suite ? Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?

À présent, nous finalisons le projet pédagogique et nous lançons dans les différentes démarches de marchés publics pour la rénovation du bâtiment. Il va falloir aussi constituer l’équipe éducative et mettre sur pied l’organisation de notre première année ! 

 

Propos recueillis par Aurielle Marlier

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