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Les belges « inventent » le chien

Nous croisons tous, et nos enfant avec nous, des chiens tous les jours, soit que l’on en possède un, soit que l’on soit mis en sa présence lors d’une promenade ou chez des amis.

Beaucoup d’enfants les adorent, certains en ont peur.

Tous finiront certainement par penser un jour que c’est, comme le dit le poète, le meilleur ami de l’Homme.

Et ce meilleur ami, il a une longue histoire en commun avec nous.

La voici, elle passionnera vos enfants.

Il faut se projeter dans le sud de notre pays, à Namur.

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Là, se trouve la célèbre grotte de Spy, où vécut l’homme du même nom il y a plusieurs milliers d’années, mais aussi des grottes un peu moins connues : celles de Goyet.

Celles-ci , vieilles de quelques 300 millions d’années et creusées au fil des millénaires par le Struviaux, recèlent des stalactites et des stalagmites aux formes absolument démentes !

Comme celles de Spy, elles sont également un des hauts lieux de notre préhistoire.

Depuis 1868, date où l’on découvre dans les cavernes des vestiges de grands mammifères préhistoriques, on y a trouvé des traces d’occupation humaine qui remontent à 120 000 ans et, en 1999, la tombe d’un enfant !

La découverte la plus extraordinaire date cependant d’il y a 150 ans !

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C’est un certain Édouard Dupont, autrefois directeur du musée de Goyet, qui fait une découverte absolument unique parmi des ossements d’animaux divers !

Il s’agit d’un crâne de canidé, dont on ignore de quelle espèce il relève exactement. Était-ce un loup ?

© Institut royal des sciences naturelles de Belgique
© Institut royal des sciences naturelles de Belgique

Un beau jour, il n’y a pas si longtemps, on se décide à reprendre les recherches : on compare les ossements à ceux de chiens préhistoriques retrouvés ailleurs, ainsi qu’à une collection d’ossements de référence de loups et chiens récents.

On sait que les premiers chiens, ceux de l’ère préhistorique, ont des gueules plus larges et plus courtes et des crânes plus larges que les loups fossiles et modernes, la domestication ayant eu comme effet de raccourcir leur museau et de rétrécir leurs mâchoires.

Et là, surprise, le crâne, la forme du museau et les dents lèvent tous les doutes possibles : le crâne de Goyet est bien celui d’un chien préhistorique et non celui d’un loup !

Pourtant, un élément ne concorde pas : ces os, si ce sont bien ceux d’un chien, bouleversent toute la chronologie de l’évolution et de la domestication du meilleur ami de l’homme.

Il faut en avoir le cœur net.

Des chercheurs d’un institut américain situé dans l’Arizona vont prendre les ossements de Goyet et leur faire passer toute une batterie de tests.

Et ces analyses apportent la confirmation de ce que l’on supposait déjà : ces os sont beaucoup plus vieux qu’on ne le pense, puisque les analyses les font remonter à 33 000 ans. Or, les plus anciens ossements connus de chien étaient ceux de chiens ayant vécu il y a 15 000 ans.

Bien que quelques rares savants, comme c’est souvent le cas en matière scientifique, pensent encore que c’est un loup plutôt qu’un chien ou qu’il ne s’agit pas d’un ancêtre direct des chiens actuels, mais d’une branche parallèle qui n’a pas eu de descendants, cette découverte avance l’âge du plus ancien chien domestiqué de quelques 18 000 années…

Il y a donc 33 000 ans, les « ancêtres des Namurois » ont été les premiers dans l’histoire du monde à avoir domestiqué un animal, en l’occurrence un chien, dont l’apparence doit être proche de ce qu’est aujourd’hui un Husky de Sibérie.

Husky de Sibérie

Vous pourrez attirer l’attention des enfants sur le fait que cette découverte humanise aussi un peu plus ces lointains ancêtres : il est plaisant de s’apercevoir que le premier animal domestiqué ne l’a pas été pour servir de nourriture, comme ce fut le cas pour la vache, le cochon ou les moutons, mais était bien un animal qui accompagnait l’homme à la chasse ou surveillait la caverne, allait se coucher au pied du chasseur, jouait avec ses enfants, tenait compagnie aux plus vieux ; en résumé, il faisait des cavernes des habitats moins vides.

Loup

Comment le loup est-il devenu le chien, meilleur ami de l’homme ?

Comment ce loup, que l’on craint depuis toujours, a-t-il pu s’approcher de nos ancêtres et devenir leur fidèle compagnon ?

Voilà quelques questions qui stimuleront vos enfants et dont les réponses vous étonneront, si elles ne vous font pas franchement rire.

Cette place que le chien occupe auprès de l’homme en fait un cas particulier parmi les animaux. La relation entre l’homme et le loup est très ancienne.

Selon une première explication, les loups et les humains qui partageaient le même territoire pendant des millénaires ont fini par moins se craindre.

Certains loups, moins farouches, ont peut-être suivi les tribus nomades et ont fini par s’approcher des camps humains pour profiter des restes de nourriture. Le loup chasseur est devenu, en quelque sorte, le loup éboueur…

C’est déjà là une première sélection naturelle, car seuls les moins méfiants à la base auraient osé s’approcher d’un camp humain et, créant une nouvelle meute, ils se sont reproduits entre eux et ont renforcé ce trait de caractère. On pourrait dire qu’ils se sont domestiqués eux-mêmes.

Dans le même temps, bien sûr, l’Homme se serait habitué à ces « loups amis » et aurait fini par les domestiquer.

Cependant, certains pensent que cette première explication est impossible, car le loup n’approche pas l’Homme, il le sent à 400 mètres et, encore de nos jours, évite tout contact… S’il n’a pas été mis en relation avec l’Homme avant ses deux semaines, le louveteau refusera toute approche le reste de sa vie.

Ils expliquent donc la rencontre autrement, en disant que peut-être des louveteaux ont été capturés pour servir de nourriture ou recueillis parce qu’orphelins et que, très rapidement, les enfants, les femmes puis les hommes se sont attachés à ces jolies petites boules de poils pataudes qui gambadaient autour d’eux. Les louveteaux capturés tout jeunes s’apprivoisent et se sociabilisent facilement, d’autant plus qu’ils dépendent de leurs maîtres pour manger.

Petit à petit, le loup est devenu moins farouche ; ceux qui restaient trop sauvages ou étaient de moins bons gardiens ou chasseurs ont du être simplement éliminés, pour ne garder que les plus sociables et les plus doués.

Le chien-loup des origines a gardé longtemps un physique très semblable à celui de ses ancêtres loups, mais, au fil du temps, il a fini par se transformer, en fonction de sa nouvelle vie et des tâches précises qu’on lui demandait.

Selon une étude récente, dix générations suffisent pour obtenir des modifications du corps.

Sur une période aussi longue, plusieurs centaines de races présentant des différences très importantes ont eu le temps de se développer et, aujourd’hui, on peut constater le peu de ressemblances qu’il y a entre un caniche et un dogue allemand…

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Le chien de Goyet, le premier chien connu qui a vécu dans ce qui sera plus tard la Belgique, est donc très symbolique, son apparition montre que, très tôt, l’homme a préféré la compagnie avant la nourriture.

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Avant de partir...

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