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Les parents surprotecteurs ne font pas du bien à leurs enfants

Fais pas ci, fais pas ça 

Viens ici, mets-toi là

Attention prends pas froid,

Si cet air de Jacques Dutronc résonne encore à nos oreilles, c’est qu’au-delà du ton impertinent et railleur du chanteur, ses paroles nous rappellent un temps les recommandations trop soucieuses d’un parent protecteur.

Mais de protecteurs à surprotecteur, il n’y a qu’un pas. Et si l’enfer est pavé de bonnes intentions, la surprotection parentale n’est pas sans conséquence. Récemment, les recherches ont démontré le lien étroit qui existait entre la surprotection parentale et le manque d’estime de soi chez les enfants. À noter que la négligence autant que la surprotection peuvent mener à une souffrance, sinon à des troubles psychologiques permanents.

Être parent, c’est donc se retrouver dans la peau d’un équilibriste composant quotidiennement avec la vigilance et le lâcher-prise. Pour vous aider à garder l’équilibre, voici quelques conseils pour vous aider.

Qu’est-ce que la surprotection parentale ?

Protéger son enfant vis-à-vis des dangers de son environnement est un des rôles fondamentaux des parents. Mais quand protection devient surprotection, nous exposons nos enfants à davantage de problèmes. Stéphane Clerget, pédopsychiatre à l’hôpital de Cergy-Pontoise définit la surprotection comme suit :

« La protection d’un enfant devient abusive quand elle entrave son développement. »

L’expérience au centre de l’apprentissage.

Au cours de sa croissance, le bébé, puis le jeune enfant, expérimente l’environnement au sein duquel il grandit. Il est évident qu’un jeune enfant ne possède pas les connaissances requises pour comprendre, voire identifier, un danger potentiel. Il compte donc sur la vigilance bienveillante de ses parents pour réaliser ses premiers apprentissages en toute sécurité.

Cependant, l’expérimentation est une étape obligatoire vers l’acquisition des apprentissages. Toucher, manipuler, explorer sont autant de gestes nécessaires pour développer son savoir-faire. Aussi, le freiner dans son besoin d’expérimenter serait contreproductif.

Négligence et surprotection : un voyage entre deux extrêmes

Germain Duclos, psychoéducateur, orthopédagogue et conférencier québécois, a traité de la question dans bon nombre d’ouvrages. Selon le spécialiste, protéger un enfant, c’est adopter des attitudes éducatives et aménager des conditions de vie susceptibles de répondre à ses besoins de développement. En se soustrayant à cette responsabilité, le parent fait preuve de négligence.

À l’opposée, le fait de surprotéger l’enfant ou de faire les choses à sa place ne favorise pas non plus son développement ; cela le maintient plutôt dans un état de dépendance. Cette attitude surprotectrice nuit à l’estime de soi de l’enfant, qui y voit la confirmation de son incapacité à faire les choses lui-même. 

En revanche, les parents qui s’occupent de leurs enfants, mais sont moins anxieux, auront des enfants qui seront plus heureux quand ils seront grands.

Les parents surprotecteurs : leur profil

Selon les études, les mères seraient plus enclines à surprotéger leurs enfants que les pères. Ne dit-on pas que c’est le père qui a pour mission de couper le cordon ?

Qu’est-ce qui motive cette attitude de surprotection ? Selon la psychologue Ercilia Palacio-Quintin, c’est l’anxiété qui en serait la source. Autrement dit, les parents angoissés seraient plus enclins à exercer une surprotection sur leurs enfants, l’environnement immédiat de ces derniers étant une source inépuisable de dangers potentiels.

L’anxiété, grand ennemi du parent moderne

Les ambitions professionnelles et le temps consacré aux études repoussent de plus en plus l’âge moyen pour lequel une femme a son premier enfant. Les grossesses de plus en plus tardives et les problèmes d’infertilité qui leur seraient associés seraient ainsi les deux facteurs principaux qui expliqueraient la réduction du nombre moyen d’enfants par famille.

Cette tendance expliquerait, en partie, les comportements surprotecteurs de certains parents vis-à-vis de cet enfant tant désiré après tant d’années d’attentes.

Quelles sont les conséquences d’une surprotection parentale ?

Une étude publiée par la University College London dans The Journal of Positive Psychology démontre que la surprotection des enfants peut s’accompagner de conséquences graves sur la croissance d’un individu. Cette étude a été menée sur un échantillon de plus de 5000 volontaires, nés en 1946 et résidant en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles. Selon les chercheurs, les adultes les moins heureux sont justement ceux qui, enfants, ont eu des parents particulièrement anxieux. Au contraire, ceux qui ont grandi avec des parents moins opprimants ont obtenu un résultat plus élevé dans les sondages concernant le bonheur et le bien-être général.   

1. La perte d’autonomie

Les attitudes surprotectrices enferment les enfants dans un univers où ils sont privés de liberté d’action. Cette entrave dans des actions pourtant normales et propices à leur développement les met vite sous pression et freine leur apprentissage. Cet enfermement  est conditionné par les peurs de l’adulte, qu’il transfuse malgré lui à l’enfant. Dès lors, il intériorise des peurs qui ne sont pas les siennes et, plutôt que d’évoluer vers l’autonomisation et l’émancipation, il développe des craintes et des attitudes qui ne lui sont pas profitables. Les enfants étant tous différents, deux cas de figure se présentent alors :

  • Timide et complexé : ils se sentiront en confiance exclusivement au sein du cercle parental, mais craindront le monde extérieur et auront des difficultés à établir des liens avec les autres.
  • Inconscient et provocateur : ils ignoreront le danger et prendront des risques inconsidérés.

2. La dépendance affective ou enfant casse-cou

Suivant le tempérament de l’enfant, deux types de comportements opposés peuvent voir le jour :

  • Soit il cherchera à établir des liens avec des personnes fortes qui au travers de la relation, reproduira le sentiment de sécurité familial.
  • Soit un enfant casse-cou prenant des risques inconsidérés.

Dans les deux cas de figure, l’enfant ignore la frontière avec les véritables dangers, car il n’aura pas appris à les identifier.

3. Perte de confiance et d’estime de soi

Danielle Laporte, psychologue clinicienne et auteure de nombreux ouvrages sur la psychologie de l’enfant, explique que l’estime de soi, c’est la certitude intérieure de sa propre valeur, la conscience d’être un individu unique, d’être quelqu’un qui a des forces et des limites. L’estime de soi est liée à la perception qu’on a de soi-même dans les différents domaines de la vie. Les enfants forgent leur image d’eux-mêmes en observant et en écoutant leurs parents.

Soyez donc le modèle à suivre de vos enfants. Plutôt que de vous exclamez de manière alarmante sur des actions aux conséquences bénignes, faite lui confiance. Il le ressentira au travers de vos gestes et paroles et se calquera sur vous, telle une parfaite doublure. L’accompagnement enrichi de vos conseils avisés lui permettra d’acquérir des savoirs et savoir-faire. L’acquisition de ces compétentes seront accompagnées de frustrations et de gratifications qui sont toutes deux importantes pour le développement de l’estime de soi chez l’enfant.

Comment élever son enfant sans le surprotéger ?

La clé du succès réside en fait dans l’objectif que l’on se donne. Dans le cas présent, notre cible est de nourrir la confiance en soi de nos petits bouts. Nul besoin de faire appel à 36 000 techniques complexes. La seule simplicité de vos actions sera d’une efficacité féroce.

Par exemple, l’encourager, l’assurer de notre affection et établir des limites claires sécurisent un enfant et le mettent en confiance. Cette base établie, il est primordial de le laisser faire des expériences personnelles, sous votre regard vigilant, de dédramatiser les insuccès et de l’encourager voire d’identifier des stratégies pour atteindre son but. 

Mais le mot d’ordre est, de ne pas aller au-devant de ses actions, si les risques sont mesurés. Identifier ses propres peurs ou angoisses et les canaliser est une manière de ne pas les communiquer à son bambin. Soyez donc des parents raisonnés et votre enfant ne subira pas les inconvénients du stress associé à l’activité.

6 mots clés à retenir pour y arriver :

Plaisir

Prendre plaisir à faire des choses seul ou ensemble, qu’il s’agisse de jouer, d’apprendre, d’expérimenter, l’enfant absorbe ce sentiment qui lui donne le gout d’apprendre et de vivre en société.

Amour  

Il existe différentes manières d’exprimer son amour. Caresses, mots doux, sourires, ou regards, votre enfant ne s’y trompera pas. Il grandira avec l’assurance d’être aimé et se construira lui-même sur ces valeurs qu’il adoptera pour lui-même et les autres.

Sécurité

La sécurité ne signifie pas mettre des barrières autour de votre enfant. Elle sous-entend plutôt la cohérence dans votre attitude, les consignes claires, la définition des interdits. Cette définition du cadre évitera à vote enfant de vivre constamment dans la peur et l’inquiétude ; des sentiments qui nuisent au développement de l’estime de soi.

Autonomie

Rendre ses enfants autonomes ne signifie pas ne pas faire attention à eux. C’est au contraire les encourager à grandir et apprendre à faire les choses par soi-même.

Fierté

Exprimer votre fierté pour chaque étape franchie, ses réflexions pertinentes même si parfois insolentes, ses petits et grands succès, souligner ses qualités ou talents, avoir des attentes réalistes quant à ses possibilités et accepter ses défauts… tout cela aidera votre enfant à être lui-même fier de lui.

Espérance

Les enfants aussi ont des attentes et avoir l’assurance qu’elles sont entendues et rencontrées par ses parents lui permettra de grandir sainement.

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